CROISSANCE VERTE Les coops au top sur le non-alimentaire

«L'usine au bout du champ dirigée par et pour les adhérents des coopératives est le meilleur rempart contre la dérégulation », a récemment rappelé Philippe Mangin, président de Coop de France. Lors du colloque « Les coopératives, acteurs clés des marchés biomasse », le 3 février dernier à Paris, ce dernier a exhorté les coops à se mobiliser ensemble sur ces nouveaux marchés : « Intégrons vite et le plus loin possible ces nouveaux produits non alimentaires dans nos business modèles, l'enjeu est bien celui de nouvelles valeurs pour les matières premières agricoles de nos adhérents.

La coopération a de fabuleux atouts dans cette nouvelle économie décarbonée. » Production de biocarburants bien sûr, mais aussi d'autres énergies renouvelables à partir de déchets (méthanisation) ou de granulés de chauffage, ou encore fabrication de biomatériaux, bioplastiques, cosmétiques et autres lubrifiants : les exemples ne manquent pas de projets et applications innovantes menés par les coops (1).

En faisant intervenir chercheurs, financiers et industriels, le colloque a, par ailleurs, montré l'intérêt pour les coops de construire avec ces acteurs des partenariats sur le long terme. Elles sont également attendues pour assurer la meilleure régularité et sécurité des approvisionnements des usines. « C'est par une démarche partenariale sur la base de contrats pluriannuels que les coopératives pourront acquérir une visibilité sur les nouveaux débouchés de la biomasse et rassurer les industriels », a souligné Jean-Marie Gabillaud, président de la commission développement durable de Coop de France.

Laurent Caillaud

(1) A découvrir dans le numéro spécial « Recherche et innovation » de Coop de France infos. Disponible sur demande au 01 44 17 58 12.